Critique : Choujin X [4]

Informations

Choujin X est le manga d’action et de surnaturel de Sui Ishida prépublié dans le Tonari no Young Jump de la Shueisha. C’est Glénat qui est derrière la version française de ce manga qui se retrouve dans leur collection shônen. Le tome 4 a été publié en 2023.

Saviez-vous que Sui Ishida avait remporté un concours de la Shueisha en 2010 avec son one-shot intitulé Tokyo Ghoul Rize? C’est grâce à cette victoire qu’il a publié ensuite sa première série à succès dans le Weekly Young Jump.


Résumé du tome 4

Le tome reprend avec le combat en cours de Tokio contre un Azuma déchaîné dont les pouvoirs de choujin viennent tout juste de se réveiller. Alors que Tokio semble en bien mauvaise posture, une nouvelle forme de son pouvoir de vautour se dévoile pour renverser la tendance. Azuma maintenant de nouveau lui-même, il va rejoindre son ami dans sa quête de maîtriser ses pouvoirs afin de devenir des héros en joignant les keepers. Pour cela, rien de mieux qu’un arc d’entraînement au milieu d’une île déserte!


Analyse critique

C’est un peu plus du tiers du tome qui est consacré à l’affrontement entre le protagoniste et son meilleur ami. Comme à l’habitude, la chorégraphie du combat est une réussite. Par contre, je dois mentionner qu’il y a une profondeur supplémentaire au niveau des émotions. En effet, il s’agit de deux amis d’enfance qui doivent se tabasser alors que l’un a perdu le contrôle de ses pouvoirs et que l’autre n’a pas d’autre choix que de se défendre.

Si comme moi vous souhaitiez avoir plus d’informations sur l’univers du manga pour mieux comprendre le contexte dans lequel Tokio évolue, ce tome devrait vous faire plaisir. En effet, Sui Ishida y développe un peu son lore. Nous avons droit à des explications sur ce qu’est un fameux Choujin X, soit un surhomme puissant « qui peut aussi bien devenir l’ennemi du monde que son sauveur ». Cela soulève donc la question suivante : qui est le Choujin X de cette histoire et de quel côté va t’il tomber? Impossible d’y répondre avec certitude pour le moment, mais se faire des hypothèses au fil de la lecture risque d’être plaisant. Il y a aussi un petit cours d’histoire entourant la grande guerre des choujin mené par l’empereur Quim Macman. Je vous rassure, il ne s’agit pas ici d’ajouter des détails complexifiant la lecture pour rien. Ces éléments de world building tombent à pic dans le récit et semblent avoir un réel impact pour la suite des aventures de nos comparses.

Habituellement peu intéressant, l’arc de l’entraînement est un passage bien souvent obligé pour faire évoluer les personnages et justifier l’augmentation de leur puissance pour la suite. Cette séquence est donc un mal nécessaire dans la lecture. Cependant, tout n’est pas à jeter dans ce cas-ci. Sui Ishida profite de l’entraînement sur l’île pour glisser des informations sur le background d’un personnage secondaire que j’apprécie particulièrement, soit Simon Kagomura.

Le vendeur de drogues portant un masque de nô que l’on entrevoit depuis le début de la série continue de tirer les ficelles dans l’ombre. Il semble très intéressé à mettre la main sur un choujin zoomorphe, mais pourquoi? Ses motivations sont inconnues à ce jour et cela contribue à l’aura de mystère de cet intriguant personnage. Il envoie d’ailleurs trois choujin rejoindre nos héros sur l’île…


Note : 9/10


S’il est notre allié, nous combattrons à ses côtés. S’il est notre ennemi, nous le réduirons à néant.

Ichiro Sato

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